jeudi 14 avril 2011

la nature féminine comme incompétence

Dévalorisée par sa hiérarchie et considérée comme un ennemi, la salariée ne tarde pas à voir ses missions se modifier. Comme pour tous ses collègues, dans ce type de schéma organisationnel, sa charge de travail augmente constamment, mais seule elle ne choisit plus ses tâches, et fera ce que les hommes ne veulent pas faire. A la femme donc les clients difficiles et les dossiers complexes, notamment ceux requérant des qualités relationnelles : médiation, empathie, anticipation, facilité d’expression… des qualités de femme, c’est bien connu.

A ce stade, la perversité est mise à jour, l’entreprise exige d’elle des savoir-faire liés au féminin qu'elle méprise et considère comme des faiblesses. En cas d’échec, le groupe y verra une preuve de son incapacité, et en cas de réussite, le groupe conclura à la mise en œuvre de ‘techniques’ féminines méprisées. Le piège sexiste se referme : ses compétences réelles et ses résultats sont attribués à sa nature féminine, elle-même critiquée : «Tu les as eus au charme!», «Tu lui as fait quoi pour qu’il signe ?»…

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