jeudi 14 avril 2011

Le psychologue du travail

Comme son nom l'indique, le psychologue du travail est... un Psychologue !
Grâce à sa formation universitaire, il peut comprendre, expliquer voire infléchir le « fonctionnement psychique ». En jargon de psychologue, travailler sur le cognitif et aussi sur l'affectif ; en clair, agir sur les comportements, les émotions et les systèmes de pensée (conscients ou inconscients).Sa raison d'être (son champ d'intervention) ce sont les activités de l'homme en situation de travail.
Il doit donc comprendre les situations de travail et connaître les caractéristiques des organisations (les entreprises, les administrations.) où l'on travaille, leurs spécificités économiques, juridiques ou sociales, et surtout les contraintes qu'elles subissent et qu'elles font subir. Ces organisations sont composées d'acteurs qui leur donnent vie tout en reproduisant leur culture, leurs traditions - leur personnalité en somme  - et en même temps en subissent une sorte d'aliénation.

association en faveur de la mixité

Ce n'est pas un hasard si la présence massive des femmes sur le marché de l'emploi a été de pair avec l'acquisition de droits fondamentaux comme le droit à disposer librement de son corps, le droit à l'avortement et à la contraception. Ces dernières décennies ont également vu se développer les luttes contre les violences faites aux femmes : viols, femmes battues, harcèlement sexuel. La cellule patriarcale étant le noyau dur de la domination masculine, c'est en s'arrachant à l'emprise de l'univers familial et conjugal que les femmes peuvent enrayer le mécanisme de la reproduction des inégalités. Par ailleurs, dans un monde dominé par les rapports marchands, une activité exercée dans la sphère publique est aujourd'hui le seul moyen de gagner son autonomie financière. Enfin, la signification du travail en elle-même comme facteur de citoyenneté fait de la présence des femmes dans le monde du travail une clé essentielle de leur émancipation. Tant que le travail gardera la place centrale qui est la sienne dans nos sociétés, tant que de nouvelles valeurs, de nouveaux liens sociaux, de nouvelles formes de citoyenneté n'auront pas pris sa place, tout retour en arrière en matière de droit des femmes au travail s'accompagnera inévitablement d'un retour en arrière visant à reléguer les femmes dans les rôles traditionnels, à les exclure de la vie publique et à en faire des "citoyens de deuxième zone". Femmes et travail, cette question représente donc un enjeu majeur pour le féminisme.

la nature féminine comme incompétence

Dévalorisée par sa hiérarchie et considérée comme un ennemi, la salariée ne tarde pas à voir ses missions se modifier. Comme pour tous ses collègues, dans ce type de schéma organisationnel, sa charge de travail augmente constamment, mais seule elle ne choisit plus ses tâches, et fera ce que les hommes ne veulent pas faire. A la femme donc les clients difficiles et les dossiers complexes, notamment ceux requérant des qualités relationnelles : médiation, empathie, anticipation, facilité d’expression… des qualités de femme, c’est bien connu.

A ce stade, la perversité est mise à jour, l’entreprise exige d’elle des savoir-faire liés au féminin qu'elle méprise et considère comme des faiblesses. En cas d’échec, le groupe y verra une preuve de son incapacité, et en cas de réussite, le groupe conclura à la mise en œuvre de ‘techniques’ féminines méprisées. Le piège sexiste se referme : ses compétences réelles et ses résultats sont attribués à sa nature féminine, elle-même critiquée : «Tu les as eus au charme!», «Tu lui as fait quoi pour qu’il signe ?»…

violence dans le milieu professionnel

Violence et travail ont toujours cohabité mais si le travail était autrefois la source d'une violence physique, aujourd'hui il est de plus en plus associé à une violence psychologique. Cette violence trouve en grande partie son origine dans les nouvelles formes d'organisation du travail et de management apparues il y a une trentaine d'années qui ont conduit à une dégradation des relations sociales, à la précarisation du travail et au chômage.

champ d'intervention d'un psychologue du travail

But de l'étude Le médecin du travail est parfois démuni devant le mal-être d'une équipe de professionnels. Son étiquetage comme harcèlement moral engage des dimensions certes somatiques, mais également psychiques, relationnelles et organisationnelles. Dans ce contexte, cette notion juridique est peu opérationnelle. Le harcèlement psychologique au travail proposé par le psychologue du travail permet de mieux cibler le cadre concret d'action. Méthode L'intervention débute par la négociation de la mission et la vérification de l'autorisation à agir. Une série d'entretiens nous montre que les sources du mal-être sont variées et que la dynamique de climat de travail est un meilleur cadre d'analyse que le harcèlement. La restitution aux intéressés de la dynamique recueillie permet de construire une représentation commune de la situation et de co-construire des préconisations d'améliorations, à partir d'hypothèses d'analyse présentées sous forme de dilemmes et de cercles vicieux. Résultats et discussion L'analyse des sources de tension dégage une problématique à quatre dimensions : les lacunes dans la disponibilité et l'adéquation des moyens, les carences organisationnelles et managériales, les relations sociales difficiles et les troubles de personnalités, et enfin la mutation identitaire des professionnels. Conclusion L'intervention conjointe du médecin et du psychologue du travail permet d'analyser et d'orienter l'action réparatrice de chacun lors des situations complexes, multifactorielles, de mal-être au travail.

AVFT

L'AVFT est une association féministe autonome qui défend les droits au travail et à l'intégrité de la personne. Elle a pour champ d'action et de réflexion toutes les formes de violences contre les femmes, bien qu'elle se soit spécialisée dans la dénonciation des violences sexistes et sexuelles au travail.

mercredi 13 avril 2011

sanctions

Le harcèlement sexuel est reconnu comme un délit réprimé par le Code du travail et par le Code pénal. L'employeur doit prendre des dispositions pour prévenir tout harcèlement sexuel dans l'entreprise. Dans les entreprises de plus de 20 salariés les dispositions relatives au harcèlement sexuel dans les relations de travail doivent figurer dans le règlement intérieur.
Toute personne qui commet un abus d'autorité peut être poursuivie devant la juridiction pénale. La plainte doit être déposée auprès du commissariat de police ou de la gendarmerie ou directement auprès du procureur de la République.
La peine encourue est l'emprisonnement pour une durée maximum d'un an, assortie d'une amende d'un montant maximum de 15 000 euros et des dommages et intérêts.
Le salarié qui commet un abus d'autorité en matière sexuelle est passible d'une sanction disciplinaire prononcée par l'employeur qui peut aller jusqu'au licenciement.
L'auteur du harcèlement sexuel peut être condamné par le juge à verser des dommages et intérêts. Le montant varie selon le préjudice subi.